“Je voulais juste faire rire !” c’est sur cet aveu maladroit que s’ouvre le procès de François Guédon. Le ministère public s’insurge et accuse :
« Vous ne respectez donc rien ? Ni les grands auteurs, ni les philosophes, ni même la religion, M.Guédon ? »
Alliant l’intelligence à la vanne et la démonstration à la parole, le comique clame son innocence et prône le mélange des cultures. Acculé par les questions du président du Tribunal, il ironise :
“Le seul qui puisse réconcilier Racine et Nabilla, c’est moi ! ”.
Tollé dans la salle.
Face aux bien-pensants qui le somment de s’excuser, le saltimbanque s’écrie alors : “Non, rien de rien. Non, je ne regrette rien!”, s’attirant les foudres de l’assistance et des fans d’Edith Piaf venues en nombre.
A l’issue de cette audience mouvementée, on s’interroge. Derrière ses pitreries, le but inavoué de François Guédon ne serait-il pas plutôt de nous faire réfléchir.